Et In Arcadia Ego (sum)

 

En 1885, un pauvre curé de campagne, l’abbé Béranger Saunière, arrive dans un petit village déshérité de la Haute Vallée de l’Aude, Rennes-le-Château.

Il naît le 11 avril 1852 à Montazel. Après avoir passé sa scolarité à Limoux, il rentre au grand séminaire de Carcassonne en 1874. Il est ordonné prêtre en juin 1879 et nommé vicaire d'Alet, puis de 1882 à 1885, curé du doyenné du Clat. Il est également professeur au séminaire de Narbonne, mais à cause de problèmes disciplinaires avec sa hiérarchie, il est rétrogradé et nommé curé à Rennes le Château le 1er juin 1885.

Quelques années plus tard, ce serviteur de Dieu est devenu très riche et choisit d’étaler sa richesse au grand jour tout en continuant d’exercer son sacerdoce. Ses paroissiens ébahis par les somptueuses constructions qu’il érigea, murmuraient « que monsieur le curé avait trouvé un trésor ». Durant cette courte période, Rennes, l’antique cité de Rhedae au passé historique resté encore de nos jours bien mystérieux, vit défiler dans ses murs bien des personnalités de l’époque que l’abbé accueillait somptueusement dans son domaine.

A sa mort, en 1917, le village retrouva sa quiétude et retomba dans l’oubli. Mais le souvenir de l’abbé resta présent dans la mémoire de ses paroissiens.

 

- Rennes-le-Château : Marie-Madeleine

 

L’église de R.L.C. est dédiée à Sainte Marie-Madeleine. Ce détail a lui seul est anodin et ne mérite guère l’attention. Pourtant B. Saunières, que rien ne semble prédisposer au culte particulier de cette sainte, placera toutes ses réalisations sous le même vocable sans pour autant en avoir jamais justifié le motif.

Sa villa s’appellera BETHANIE et la tour de cette propriété portera le nom de ‘Tour Magdala’. On retiendra que l’Eglise ne connaît qu’une seule Ste Marie-Madeleine et les évangiles, par contre, en distinguent 3 :

 La pêcheresse Marie Madeleine de Luc (7,37 -38).
 Marie de Béthanie que l’on trouve dans Mathieu (26,6 -7), de même dans Jean (11,1-2 et 12,3).
 Marie de Magdala apparaît, elle, dans Luc (8,1-2).

L’étude de ces trois textes souligne les aspects symboliques différents de trois personnages féminins. Il est donc fort possible que l’église de R.L.C. soit primitivement sous ce vocable pour une raison majeure que poursuivra, après en avoir eu connaissance, l’abbé Saunières, en usant des 2 autres ‘Madeleines’ comme patronyme (ou mieux : ‘matronyme’) pour en illustrer la raison et sa volonté. Faut-il supposer que Marie-Madeleine, en son temps, eut une importance exceptionnelle dans une histoire de l’Antiquité ? Pourquoi pas, alors, la vraie nature de Jésus ?

L’Eglise voit Madeleine suivre la Ste Vierge et St Jean à Ephèse où elle meurt ‘bienheureuse’. Ephèse où, peu à peu, son culte se confondra avec celui de la déesse Artémis, dont le temple est l’une des 7 merveilles du monde. La mythologie distingue 2 Artémis. La déesse grecque chasseresse et lunaire fait de l’Arcadie sa terre privilégiée. L’autre déesse de fécondité sera introduite en Gaule par les navigateurs. On retiendra aussi le miracle des ‘7 dormants d’ Ephèse’ qui seront emmurés vivants dans la caverne sacrée de Madeleine. Un autre récit légendaire nous intéressera encore plus. Marie-Madeleine traverse la mer sur une barque sans voile, rame ou gouvernail, avec son frère Lazare, sa sœur Marthe, la sœur de la Ste Vierge Marie Jacobée, Marie Salomé mère des apôtres Jean et Jacques, et Sara la servante noire. La barque échoue en Camargue où un culte aux Saintes Maries célèbre s’implantera très vite. Marie Madeleine poursuit sa route guidée par une étoile jusqu’à une grotte de la Ste Baume préparée pour elle par l’archange St Michel. Elle y vivra curieusement 33 ans... elle qui suivit son maître Jésus jusqu’au Golgotha où il arrête sa vie dans sa 33ème année. Cette grotte abritera ensuite l’architecte du Temple de Salomon, ‘Maître Jacques’ père spirituel des compagnons bâtisseurs dont l’emblème était une patte d’oie, et qui donnera naissance à la filiation traditionnelle de Franc-Maçonnerie, dont les ‘Hauts Grades’ montent jusqu’au 33ème ! Le culte à Marie-Madeleine prit toute son ampleur au Moyen-Age en raison du fait que si Jésus avait ‘aimé’ cette pêcheresse, tous les espoirs devenaient permis aux miséreux... Mais il y eut un autre centre de pèlerinage à ‘la Madeleine’ en France. Il s’agit de Vézelay en Bourgogne. C’est au XI e S. que se répandit le bruit que cette abbaye abritait le corps de la Madeleine. Mais d’où venait ces reliques insignes ? Les moines ne révélèrent jamais la vraie explication. On prétendra, lors des querelles d’églises, qu’un certain Badilon les aurait dérobées à la Ste Baume sur ordre de... Gérard de Roussillon ! Ce dernier fonda l’abbaye vers 860 sur l’ancienne dédiée aux saints Pierre et Paul. Comment, et où, Girard seigneur de Roussillon, donc des Corbières, donc du Razès antique, découvrit-il les premières reliques ou en apprit-il l’existence et le dépôt ?

DANS LES PAS DE MARIE-MADELEINE.

Marie-Madeleine aurait traversé de nombreux lieux ; Arles, Bonpas, Roussillon, Le Thor, La Chaîne de l’étoile, devenus le cadre de traditions locales, avant d’arriver jusqu’à sa grotte de Provence, la Ste Baume. Notons les 2 sommets les plus proches de cette grotte : le ‘Joug de l’Aigle’ et le ‘St pilon’. Vers celui-ci on voyait, jadis, une colonne et les ruines d’un sanctuaire dont il ne restait que le portique. Curieusement ce sont ces éléments d’architecture que l’on retrouve, en arrière-plan du bas-relief de la madeleine ornant le devant de l’autel de l’église de R.L.C., commandé et fini d’être décoré par B. Saunières lui-même. Mais il existe un autre scénario bien moins connu concernant le débarquement de Marie-Madeleine. On le retrouve bien explicité dans un ouvrage religieux du début du 18è S., à une époque où l’affaire B. Saunières est à 2 siècles d’être connue. L’accostage eut lieu en Roussillon en un lieu toujours nommé ‘Mas de la madeleine’ à l’est de Perpignan près de la tour dite ‘Château Roussillon’. On voit partir la sainte vers le nord-ouest en direction des montagnes des Corbières. Son itinéraire franchit le Têt à hauteur de Bompas puis aborde les collines près du ‘Mas de St Michel’ pour s’achever soit au ‘Pilou de Montpeyrous’, soit au ‘Pilou de la Serre’ proche tous deux de Vingrau. Ces deux monts possèdent de nombreuses grottes. C’est un peu plus loin sur cet axe que se trouve la colline d’ Aguilar... Aigle en Occitan. Le second itinéraire suppose, sur un autre écrit religieux, que Marie-Madeleine se dirige vers le sud-ouest par Thuir, Arles-sur-Tech pour arriver au Puig de L’Estelle au pied du Canigou. Suppositions, bien évidemment. Pourtant observons de plus près les 2 cheminements légendaires, celui de Provence reconnu pour authentique, et celui du Roussillon, moins connu. Les premiers noms seront les étapes de Provence, les seconds ceux de Roussillon :

 Arles, Arles-sur-Tech .
Le thor, Thuir.
 Chaîne de l’Etoile, Le Puig de l’Estelle.
 Le Joug de l’Aigle, Aguilar.
  Le St Pilon, Le Pilou.
 Roussillon, Château Roussillon.
 Bonpas, Bompas.

Nous ajouterons une autre analogie assez étrange : Arles-sur-Tech est réputé pour son sarcophage se remplissant d’eau mystérieusement et celui d’Arles, en Provence, de St Genès qui lui aussi se remplissait d’eau tout aussi curieusement. Allons plus loin encore dans la magie des noms de lieux : Carpentras, en Provence, se nommait en gallo-romain ‘Carbotorate’ ce qui, en langue gauloise signifie ‘la cité des chars’. Or l’ancien nom de Rennes le Château, Rhedae, vient de Rheda... Char ! On pourrait ébaucher l’hypothèse que si la Ste Baume est, en réalité, la christianisation d’un culte ancien à Artémis d’Ephèse, le vrai refuge de Marie-Madeleine se trouverait alors non loin de la ‘Cité des chars’ mais celle des Pyrénées, Rennes le Château. Et si le trésor de Béranger Saunières était en fait un ‘secret’ lié à Marie-Madeleine et au Christ ? On imagine facilement le retentissement d’une telle révélation, surtout au siècle dernier, toute la croyance catholique étant construite sur le ‘Dogme de Nicée’. On devine, enfin, tout le profit que l’abbé Saunières pouvait tirer de son ‘silence’ où aussi de la négociation d’informations de tout premier ordre dont quelques initiés seulement pouvaient deviner le contenu. Ceci, bien sûr, n’est qu’une théorie. D’autres aussi ont ‘supposé’ que Marie-Madeleine, hypothétique compagne de Jésus, serait venue en Gaule finir ses jours. Mais l’histoire devient à cet instant extrêmement dangereuse à raconter.

Il n’en demeure pas moins l’omniprésence de Marie-Madeleine à Rennes le Château. Certes nous l’avons vu, l’église lui étant dédiée depuis des siècles, mais B. Saunières en a singulièrement ‘rajouté’ :
 vitrail représentant la pêcheresse repentie.
 plusieurs stations du chemin de croix.
 le bas-relief de l’autel.
une statue à l’intérieur de l’église.
une autre à l’extérieur qui curieusement présente sous ses avant-bras les traces d’une peinture de couleur rousse.
 deux pierres gravées, à l’extérieur, dans les coins au-dessus de la porte, celle de gauche montre la sainte dans une barque.
 la villa ‘Bethanie’ et la tour ‘Magdala’. Et si nous avions là une accumulation anormale représentant un ‘premier’ message laissé par Saunières, ayant échappé à la vigilance des premiers chercheurs ?

TOMBE DE LA DAME D’HAUTPOUL.

Parmi les mystérieuses réalités de l’énigme de R.L.C., il en est une qui mit en ébullition bien des imaginations : celle de la fameuse pierre tombale de la Dame d’Hautpoul de Blanchefort. Gérard de Sède est le premier à en donner un relevé dans son ouvrage ‘le trésor maudit de Rennes le Château’ (1969). La tombe est composée de 2 pierres : la stèle et la dalle. Pour la stèle il ne peut y avoir de doute sur sa véracité car en 1905 la Société Savante de l’Aude, dont le fort n’est pas le canulard, en donne une description rigoureuse et identique à celle de G. de Sède. Quant à la dalle nous nous fierons au relevé réalisé par Ernest Cros. Essayons de comprendre quel message ces deux pierres pouvaient contenir et la manière de les interpréter. Il est clair que Saunières les déchiffra avant nous puisqu’il s’acharnera, ensuite, à les marteler pour les faire disparaître. Comme lui, nous n’utiliserons pas de moyens sophistiqués pour en comprendre le sens. Cependant, dans ce sens, nous privilégierons les pistes ‘phonétiques’ et non pas ‘écrites’, les inscriptions tombales pouvant aussi se lire à haute voix. Ajoutons, sur ce registre, que la Langue Oiselée des compagnons initiés est un mode parlé , mais jamais écrit. Cette pierre donc comporte plusieurs singularités :
 « ET IN ARCADIA EGO » une phrase latine écrite verticalement en caractères grecs.

  une autre phrase latine « REDDIS REGIS CELLIS ARCIS ».
  un nombre insolite en chiffres romains « LIXLIXL ».
 enfin une sorte d’animal stylisé au bas.

ET IN ARCADIA EGO.

Cette phrase figure aussi sur 2 œuvres de Nicolas Poussin. Elle peut se traduire ainsi : « et moi aussi j’existe en Arcadie », et c’est la mort qui parle ou par « et moi aussi j’étais en Arcadie » et là, c’est la morte enterrée ici qui affirme que sa terre est une ‘nouvelle’ Arcadie... Arcadie et Razès sont souvent en comparaison. Il est curieux, outre certains détails alphabétiques grecs, que sur la tombe de la dame d’Hautpoul on lise une allusion à un tableau de Nicolas Poussin. Est-ce, alors une invite à chercher un COQ ? Où est le coq ? C.O.Q.... « ‘c’est au cul » semble t’il nous chanter ! Mais ces phrases funéraires étant le fruit de la réflexion de l’abbé Bigou, il serait risqué de supposer un jeu de mot aussi cavalier. Certainement il est question d’un édifice en ‘cul de four’, terme d’architecture respectable. Autre possibilité : POUL sans E semble indiquer un masculin, il faudrait mettre COQ au féminin et en faire une COQUE. Le lieu désigné aurait-il la forme d’un ‘cul de four’ ou d’une ‘coque’ ? Revenons à l’Arcadie. Pour les chrétiens il s’agit du paradis. Pour les grecs c’est le ‘séjour du bonheur et de l’innocence’ ou ‘séjour des bienheureux’. Les 2 lettres P.S., un peu vite intitulées Prieuré Sion, ‘en haut’ de la dalle pourraient être les lettres première et dernière du mot grec ‘ParadeisoS’ : paradis... Une flèche à double sens semble unir ‘le haut’ et ‘le bas’ de la dalle. Pour lancer une flèche il faut un arc, mot retrouvé dans ARCadia et dans ARCis. Arc, ou phonétiquement ‘Arques’... coïncidence ? Dans la région se trouve le ‘Col du Paradis’ et la route le franchissant est celle du village de Arques, qui pourrait être désigné ici.

LIXLIXL.

Ce nombre en chiffres romains, pour nous est en fait une signature sous forme de clé numérique. LIXLIXL se décompose en : LIX (59), LI (51) et XL (40). La somme de ces trois nombres est 150. La somme de tous les chiffres romains pris isolément est 172. La moyenne de ces deux valeurs est 161. Appliquons maintenant ces nombres à l’épithaphe de la stèle. En partant de R de DARLES, comptons les lettres et aux intervalles 59-51-40-161 on compose I.G.O.U. La première lettre R qui est en réalité un B, puisqu’il faut lire DABLES et non DARLES, donne le nom de... l’abbé BIGOU qui est l’auteur du chiffrage hermétique de ces 2 pierres funéraires.

REDIS REGIS CELLIS ARCIS.

 Reddis peut être le vieux nom de Rennes ou une dérive du verbe Reddo : rendre.
 Regis peut venir de rex : roi ou dériver du verbe Rego régir ou diriger.
 Cellis ne peut signifier que Cella : loge ménagée dans le mur d’une construction pour abriter une statue. Par extension, et très peu usité, ce mot désigne en français un oratoire ou un sanctuaire.
 Arcis viendrait du verbe Arces : contenir, enfermer. Mais si l’on transforme comme pour ‘arcadia’ le C en lettre grecque KHI (ch) on obtient le vieux nom d’ Arques : ARCHIS ! Ces mots ne sont pas à prendre au sens propre mais pour ce qu’ils symbolisent. Si l’on considère les finales IS comme des rimes poétiques plutôt que déclinaisons, REDDIS REGGIS CELLIS ARCIS devient cette maxime : « A Rennes le Roi, A Arques le sanctuaire « Autrement dit : « A rennes la puissance et les biens matériels. A Arques l’humilité et les biens spirituels ». On retiendra encore l’allusion au village d’Arques. Le lecteur s’étonnera que pour un monument funéraire religieux, imaginé par un religieux... il n’y ait aucune sentence religieuse prononcée. Pourtant ce sens y est, mais nécessiterait trop de temps et de place pour le mettre en démonstration ici. Cependant cette construction alphabétique ferait dire au Christ « et moi aussi je suis en Arcadie, dit Jésus ».

LA STELE. La pierre verticale présente encore plus de singularités, d’anomalies et d’erreurs. S’il est certain qu’au 18e S. les graveurs n’étaient pas toujours très ‘lettrés’, il nous faut admettre qu’ici ‘trop c’est trop’, car on compte 11 mots erronés sur 25 ! De plus s’agissant d’une noble famille, peut-on supposer un seul instant les parents tolérant un tel travail traitant leur défunte de ‘Catin’ ? Voyons les erreurs : 1) CT pou CI. 2) NoBLe au lieu de NOBLE. 3) MARIE coupé en 2. 4) Le e final plus petit et plus haut au mot NEGRE. 5) Idem pour le mot DE. 6) DARLES pour D’ABLES. 7) DHAUTPOUL en place D’HAUTPOUL. 8) SOIXANTE coupé en 2. 9) Le P plus petit et plus bas dans le mot SEPT. 10) MDCOXXXI pour MDCCLXXXL. 11) REQUIES CATIN PACE pour REQUIESCAT IN PACE.

A l’examen de la stèle une première remarque : Les 3 T des mots erronés CT, SEPT et CATIN, sont alignés et cet axe passe entre les U et P du mot DHAUPOUL, là où devrait se trouver le T manquant. Si on y ajoute le T de ANTE (mot coupé) et le T de BLANCHEFORT, seul mot isolé, on a le dessin d’une croix. Cette croix forme avec la verticale un angle de 24°30, et peut vouloir désigner un calvaire ou sanctuaire. Afin d’avoir la certitude que ce tracé n’est pas le seul fruit du hasard retenons que cette croix formée de T n’est réalisable que grâce à 6 des anomalies de l’écriture. Il reste encore 7 erreurs à intrerpréter qui donnent selon un travail alphabétique précis : ANSE GITE PRIE é MARIE, soit phonétique « EN CE GITE PRIEZ MARIE ». Le mot gîte indiquerait plus un oratoire qu’un calvaire. Peut-être ce jeu de mots est-il une indication liée au célèbre tableau de Rennes-les-Bains dit du ‘Christ au lièvre’ en raison du mot gîte, habitat du lièvre. Le fait que la scène peinte se déroule dans une grotte souhaite peut-être nous orienter vers une ‘grotte-oratoire’ ? Sur ce propos retenons que Saunières, construisant ostensiblement une réplique de la grotte de Lourdes, voulait probablement laisser un message analogue ? En résumé il est possible de deviner qu’il faut trouver une chapelle, un oratoire, en forme de ‘cul de four’ ou de ‘coque’, dédié à Marie, visible mais d’origine imprécise dont l’intérieur ressemble à une grotte... et ceci dans le secteur de Arques. Reste l’inclinaison de 24°30 pouvant servir à situer le lieu Le texte funéraire donne 2 noms précis de lieu : Nègre et Blanchefort. Des ruines au château de Blanchefort il est possible de ‘viser’ Castel-NEGRE dans l’azimuth 322. De cet axe créé on opère une déclinaison de 24°30. De ce nouvel axe, avec Blanchefort pour centre, on construit une croix dont les branches latérales sont en visées sur... Rennes le Château à gauche et à droite... l’oratoire qui domine Arques ! ! ! L’abbé Bigou pouvait facilement repérer ces axes à l’aide d’une alidade (on enseigne la géométrie et la géodésie au séminaire !) et que plaçant la tombe de la dame d’Hautpoul à Rennes le Château il y a matérialisé ces éléments ! Voyons un peu l’oratoire de Arques. C’est une chapelle très ancienne dédiée à Marie déjà lors de la croisade. Son oratoire a la forme d’un demi dôme, donc d’un ‘cul-de-four’ ou ‘coque’ verticale dont l’intérieur simule une grotte... tout concorde bien avec les messages de la tombe de la dame d’Hautpoul. Le manque de place nous interdit d’aller plus loin. Pourtant il faut encore ajouter quelques éléments. Dans les lettres erronées de la tombe trois E et un P forment seulement un mot EPEE. Une autre allusion nous oriente vers un coq (C.O.Q.) Une épée et un coq. Ce sont les 2 attributs religieux de St Paul et St Pierre. On sait, par un écrit, que Saunières souvent aimait se rendre dans le petit village de St Benoit (11). L’ancienne église, dans un état de délabrement avancé, contient encore 2 tableaux anciens montrant l’un St Paul avec son épée et l’autre St Pierre avec son coq ! Chaque peinture présente un livre sur lequel sont des lettres dispersées qui assemblées donnent 2 phrases latines complètes : « SAULE QUID ME PERSEQ » pour St Paul et pour St Pierre « ANTE GALLUS CANTET ». La dalle de la dame d’Hautpoul, avec ses 2 lettres P et S pouvait figurer les initiales de Paul et Saule qui mises sous certaines conditions géométriques correspondent à la ‘suite de Fibonacci’, qui avec le jeu de 8 lettres donnent à leur tour le même mot : EPEE ! Nous noterons enfin, dans cette église, une succession d’entrelacs des initiales de Béranger Saunières.

L’article d’un certain Elie de Kercorb, en 1975, relate dans un bulletin « une découverte d’un trésor archéologique, faite par Saunières sur un lieu trouvé par le biais de St Benoit. » il y est question de « la mise à jour de documents historiques » liés à des visites répétitives à l’ancienne abbaye de St Benoit. Cette découverte fut annoncée lors d’un camp d’études, en été, au Col Paradis sur la commune de Arques... tout près du fameux tombeau dit ‘des bergers d’Arcadie’ et, de fait, liée à l’énigme de Nicolas Poussin ainsi qu’à la connaissance de la ‘Méridienne zéro’ dite ‘Méridien de Paris’, dont le passage est matérialisé dans une église où un tableau se rapporte étroitement à l’affaire de Rennes le Château, ‘Héliodore chassé du Temple’ : l’église St Sulpice à Paris !...  

Ouvrages référencés sur Lirexpress :                                  Δ

"Rennes-le-Château par Fabrice et Daniel Kircher"

"L’extraordinaire secret des prêtres de Rennes-le-Château "

"La clé du mystère de Rennes-le-Chäteau"

"Rennes-le-Château par Gérard de Sède"